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Affaire Giroud, le directeur du Renseignement exclut toute démission

Markus Seiler, chef du Service de renseignement de la Confédération (SRC). [Lukas Lehmann]
Interview du directeur du Renseignement Markus Seiler / Forum / 11 min. / le 13 juin 2014
Le chef du Service de renseignement de la Confédération, dont un agent est mêlé à l'affaire Giroud, s'exprime pour la première fois vendredi à la RTS. Il exclut de démissionner.

Alors qu'un agent du Service de renseignement de la Confédération (SRC) figure parmi les complices présumés de l'encaveur valaisan Dominique Giroud dans l'affaire de piratage informatique contre Le Temps et la RTS, le directeur du service s'exprime pour la première fois ce vendredi. Markus Seiler confirme à la RTS que le service n'était pas au courant des liens entre les deux hommes et exclut toute démission.

Le SRC savait depuis février dernier que l'agent était mêlé à une affaire de corruption à Genève. Il l'a surveillé, puis interrogé et procédé à des auditions depuis fin avril. Mais jamais le lien n’a été fait avec Dominique Giroud (lire: Dominique Giroud restera en détention provisoire jusqu'au 14 juillet) au cours de ces investigations.

Relations privées protégées

Par ailleurs, les liens avec l'encaveur - s'ils sont confirmés - relèveraient de la vie privée selon Markus Seiler. L'enquête menée sur l'agent ne pouvait donc pas les révéler. "Nous ne sommes pas dans un Etat totalitaire", dit-il, avant de préciser que les ressources du SRC n’ont pas été utilisées par cet agent lors de ses investigations dans le cadre de l’affaire Giroud.

Markus Seiler ajoute encore que Dominique Giroud n’a jamais collaboré par le passé avec le SRC, comme certains l’ont laissé entendre.

Thibaut Schaller/oang

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Confiance intacte

Markus Seiler reconnaît que cette affaire nuit à l'image du SRC et le regrette.

Il n'envisage pas de démissionner, mais se dit prêt à assumer s'il le faut un jour.

Le patron du Renseignement reste convaincu que ses collaborateurs font du bon travail. "C’est risqué, dangereux parfois, mais on est à la hauteur de la tâche", assure-t-il.

"Quand je regarde ce qu’on fait pour la sécurité de la Suisse, je me dis que ça vaut la peine de continuer".