La Suisse doit renforcer son arsenal de lutte contre le blanchiment d'argent et le terrorisme. Mais ne pas faire de zèle en dépassant les exigences internationales.
Le National a censuré mercredi une partie du projet du gouvernement. Seule l'UDC s'est opposée à l'entrée en matière, mais les députés ont ferraillé plus de sept heures sur une soixantaine de propositions, sans venir à bout du dossier. Ils achèveront leurs travaux jeudi.
Eviter la liste noire de l'OCDE
La Suisse veut répondre aux recommandations du Groupe d'action financière (GAFI) et éviter d'atterrir sur une liste noire de l'OCDE. Mais au grand dam de la ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf, le National a allégé le dispositif.
Pas question, par exemple, de limiter les achats à coup de mallettes de billets, que ce soit pour l'achat de biens mobiliers comme les tableaux ou celui d'immeubles. Le détournement d'au moins 200'000 francs par année fiscale pourrait aussi devenir un "délit fiscal qualifié" et préalable au blanchiment d'argent.
ats/sbad