Les apprentis suisses ne sont pas assez protégés contre les abus, estime l'Union syndicale suisse (USS). Elle dénonce les abus liés aux heures supplémentaires notamment mais aussi au travail du soir et du dimanche.
Selon une enquête réalisée par Unia auprès de 1500 apprentis entre novembre 2013 et janvier 2014, ils seraient 55% à effectuer de travail supplémentaire au-delà des neuf heures quotidiennes légalement admises.
Renforcement des contrôles en entreprises
La commission jeunesse de l'USS lance désormais une pétition et demande notamment au minimum un contrôle par année par entreprise formatrice. En théorie, les offices cantonaux de la formation professionnelle sont tenus de vérifier les conditions offertes. Or, toujours selon l'enquête d'Unia, 79% des apprentis n’ont jamais vécu un tel contrôle.
L'apprentissage est la formation initiale la plus importante en Suisse. Il représente un tremplin professionnel pour deux tiers des jeunes Suisses après l'école obligatoire.
ats/zd
Un apprentis sur huit victime d'accidents professionnels
L'USS regrette la récente décision du Conseil fédéral d'abaisser à 15 ans l'âge légal pour effectuer des travaux dangereux durant l'apprentissage.
Le syndicat rappelle qu'actuellement, 25'000 apprentis sont victimes d'accidents professionnels chaque année, soit un sur huit.
Pour le Conseil fédéral le concordat HarmoS justifie en partie cette décision. En effet, la majorité des jeunes sortant de l'école obligatoire auront dans le futur entre 15 et 16 ans. L'objectif est de leur permettre de passer sans interruption de l'école à l'apprentissage.