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La compagnie aérienne Swiss se retire de l'aéroport de Bâle-Mulhouse

Swiss est contre le projet européen de taxe carbone pour les compagnies aériennes. [Steffen Schmidt - Keystone]
Lufthansa, la maison mère de Swiss, souhaite gagner des parts de marché à l'aéroport binational. - [Steffen Schmidt - Keystone]
Pour concurrencer easyJet, Swiss va se retirer de l'aéroport de Bâle-Mulhouse, a annoncé mercredi sa maison mère Lufthansa, qui préfère laisser la place à sa compagnie à bas coûts Eurowings.

Swiss va se retirer de l'aéroport de Bâle-Mulhouse, a annoncé mercredi sa maison mère Lufthansa. Le groupe allemand volera à la place avec sa nouvelle compagnie à bas coûts Eurowings.

Le changement est prévu pour début 2015. Deux à quatre A320 devraient stationner à l'aéroport binational. L'idée est de concurrencer la compagnie britannique easyJet, dominante sur le tarmac bâlois. (lire ci-contre)

Un développement européen qui débute à Bâle

Le concept introduit dans un premier temps en Allemagne avec Germanwings est appelé à s'étendre à toute l'Europe, pour devenir "une famille Wings". Et Bâle en est la première étape. A terme, la flotte d'Eurowings devrait comprendre jusqu'à 23 Airbus A320, a indiqué la maison mère devant la presse à Francfort.

Le premier vol hors Allemagne de la filiale low-cost est prévu au printemps 2015. Swiss concentrera ses activités à Zurich et Genève, où elle a lancé l'an dernier sa propre stratégie à bas coût, ajoute-t-il.

ats/gchi

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Les places de travail intactes

L'opération ne devrait pas engendrer de suppressions de postes grâce à des solutions à l'intérieur du groupe, a précisé une porte-parole de Lufthansa.

L'offre devrait même y être élargie. Le siège bâlois de la compagnie, autrefois occupé par Crossair, n'est pas affecté par la mesure.

Actuellement, Swiss dessert onze destinations depuis Bâle et y emploie quelque 300 collaborateurs.

Lutter contre l'emprise d'easyJet

La part de Swiss dans le trafic des passagers à l'Euroairport a atteint entre 4% et 5% en 2013, contre près de 54% pour easyJet.

La décision de Lufthansa est donc juste et importante sur le plan stratégique, a concédé le directeur de l'aéroport Jürg Rämi.

Même si, sur le plan émotionnel, il regrette de ne plus voir le nom "Swiss" sur ses tableaux d'affichage.