Simonetta Sommaruga a entamé jeudi sa deuxième journée en Jordanie par une visite du camp de Zaatari, établi il y a deux ans. La conseillère fédérale s'est montrée impressionnée par l'engagement de ce pays en faveur des réfugiés Syriens.
"Je suis très émue"
Lors de cette visite, la ministre de la Justice et de la Police a dit avoir pris conscience de l'impact de l'arrivée massive de réfugiés sur une région assez pauvre. Elle a marché dans les rues presque désertes du camp (période de Ramadan, les gens dorment le matin) et s'est entretenue avec quelques enfants et réfugiés.
"Je suis très émue, touchée par la situation de ces gens. J'ai touché du doigt la réalité de cette crise", a-t-elle déclaré.
Avenir incertain
L'avenir des plus de 40'000 enfants de ce camp est compromis. La plupart des gens ont encore de la famille en Syrie et ils vivent dans l'angoisse de ce qui peut leur arriver. La moitié des familles sont par ailleurs gérées par des femmes seules.
ats/jvr
Arrivées massives problématiques
Le gouvernorat de Mafraq, situé sur la frontière Nord de la Jordanie, a vu sa population augmenter de 70 % en deux ans.
"Nous souffrons du manque d'eau, notre secteur santé est engorgé et nos écoles fonctionnent avec un double emploi du temps, le matin pour les élèves jordaniens et l'après-midi pour les enfants syriens", a expliqué le gouverneur de Mafraq , Kassem Moaidat.
L'arrivée de 600'000 réfugiés a mis une pression énorme sur leurs services. Elles demandent toutes de l'aide pour améliorer le ramassage des ordures, et la distribution de l'eau.
Effort suisse salué
Simonetta Sommaruga s'est félicitée, à l'issue de ces deux visites, que la Suisse ait donné 85 millions de francs pour financer des ONG ou des projets d'aide aux réfugiés syriens.
"La Suisse doit continuer a montrer sa solidarité, à aider les réfugiés et aussi les pays hôtes. Ils font un effort admirable."