La Banque cantonale vaudoise (BCV) va transmettre des noms de ses employés aux autorités américaines, révèle lundi La Région Nord vaudois. La BCV s'était inscrite dans la catégorie 2 pour les établissements estimant possible d'avoir des clients américains ayant commis un délit.
Dans une lettre envoyée à un ex-collaborateur et reproduite par le journal, la BCV indique: "dans le cadre de l'analyse des documents concernant ces comptes (US related accounts), votre nom a été identifié, du fait que vous avez été "suivi global" (...)
Ex-employé en colère
Sur la base de l'autorisation obtenue par les autorités fédérales suisses, cette information (nom et prénom) fera donc partie des données qui doivent être transmises aux autorités américaines".
L'ancien collaborateur de la BCV, témoignant dans La Région, ne cache pas sa colère. Il dit n'avoir jamais travaillé pour des clients américains ou être allé aux Etats-Unis. "Je n'ai jamais franchi la ligne et je n'accepte pas qu'on salisse mon nom".
ats/ptur
Environ 200 employés concernés
Environ 200 employés de la Banque cantonale vaudoise sont concernés par la procédure américaine qui oblige de fournir leurs noms, indique Christian Jacot-Descombes, porte-parole de la banque.
Il précise qu la BCV n'a pas "identifié de risques à ce stade pour ceux qui ont respecté les règles de la banque".
La BCV espère pouvoir convaincre ces collaborateurs. "Si certains s'opposent à la transmission de leur nom, le risque pourrait être alors de voir une procédure judiciaire s'engager", estime le porte-parole.