Les commentaires de l'industrie pharmaceutique ne sont pas tendres pour le projet du Conseil fédéral, qui entend revoir la manière dont sont fixés les prix des médicaments en Suisse. Les associations de consommateurs et les assureurs, eux, sont moins sévères, mais réclament d'autres mesures.
La Confédération veut confronter les prix suisses à ceux pratiqués dans neuf pays, au lieu de six actuellement, et redonner de l'importance à la comparaison thérapeutique entre produits. Mais pour l'industrie pharmaceutique, le projet va renforcer la dépendance envers les monnaies étrangères.
Enjeux économiques
Les deux principales associations faîtières de la branche estiment que rien ne justifie de nouvelles mesures pour baisser le prix des médicaments et regrettent que le Conseil fédéral ne tienne pas davantage compte de l'importance économique de ce secteur.
Même la réintroduction dans les critères de fixation des prix de la comparaison thérapeutique (avec d'autres médicaments aux effets similaires), une mesure censée rassurer l'industrie, ne trouve pas grâce à ses yeux.
Le Département fédéral de l'intérieur va maintenant étudier ces prises de position, avant de rendre sa copie définitive.
Chrystel Domenjoz/oang
Autres réactions
Economiesuisse partage le même point de vue que l'industrie pharmaceutique.
Le verdict est moins sévère, en revanche, du côté des associations de défense des consommateurs et des assureurs.
Ces deux groupes réclament tout de même à l'unisson un contrôle annuel des prix (tous les trois ans actuellement) et un droit de recours auprès de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).