Le Conseil fédéral étudie de nouvelles mesures pour que la Suisse ne soit pas utilisée pour contourner les sanctions contre la Russie, a affirmé dimanche le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann. Mais il s'oppose à une reprise des sanctions de l'UE: "Cela doit rester de notre ressort".
Plate-forme de contournement
Le gouvernement fédéral veut s'assurer que la Suisse n'est pas utilisée comme une plate-forme de contournement, a déclaré le conseiller fédéral au "Schweiz am Sonntag".
Il a souligné que la Suisse a offert dans la crise ukrainienne ses bons offices, notamment au travers de la présidence de l'OSCE, mais que les différentes parties n'ont pas voulus. "Ce rôle serait affaibli si nous reprenions les sanctions de l'UE", a-t-il précisé.
La position suisse pourrait évoluer
Si la Russie est reconnue co-responsable du tir de missile contre le vol MH17 de Malaysia Airlines, la position de la Suisse sur les sanctions pourrait changer, relève Johann Schneider-Ammann.
ats/moha
Mise en garde contre un "effet domino"
Johann Schneider-Ammann a aussi évoqué les potentielles conséquences pour la Suisse: dans un "effet domino", des entreprises occidentales pourraient également être touchées, si des sociétés russes se retrouvent dans une situation critique. "Cela affecterait alors aussi notre économie".
Quant à la menace du président russe Vladimir Poutine d'une hausse des prix de l'énergie, elle se ferait ressentir indirectement en Suisse, les coûts de l'énergie étant inclus dans les prix des biens et services, a expliqué le ministre. "Au final, c'est le consommateur qui paie".