Le soutien des Eglises catholique et protestante au fonds d'aide d'urgence en faveur des victimes de placement forcés se limitera au produit d'une collecte dominicale en 2015. Dans Le Matin, l'évêque Charles Morerod justifie les lenteurs du processus.
"Nous voudrions organiser des quêtes dans les églises, mais ce n'est pas facile", affirme l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. "On ne peut pas affecter l'argent à autre chose qu'aux buts prévus initialement."
Mesures
Entretemps, la majorité des diocèses du pays a décidé de mener une collecte le 16 août 2015. Seuls les diocèses romands et de Lugano n'ont pas encore fixé de date. "Notre système est hélas lent", admet Monseigneur Morerod.
A la question de savoir si c'est aux fidèles de payer pour les fautes de religieux, Charles Morerod rétorque: "Tout comme le citoyen paie pour d'anciens fonctionnaires qui ont commis des abus". L'évêque assure qu'il arrive à l'Eglise de prendre des mesures contre les responsables d'abus, comme leur "retirer leur ministère".
ats/ptur/pym
Le dimanche de Pâques pour les protestants
La Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a proposé à ses membres de mener l'action le dimanche de Pâques, jour de grande affluence.
Tant chez les catholiques que chez les protestants, le produit d'une quête dominicale se monte à plusieurs centaines de milliers de francs, au gré des sujets. Impossible de prélever un tel montant dans le budget de fonctionnement usuel, a précisé Anne Durrer de la FEPS.