Poursuivi par la justice zurichoise pour violation du secret bancaire dans le cadre de l'affaire Hildebrand (voir encadré), Christoph Blocher a gagné une manche: le Tribunal fédéral (TF) interdit toute utilisation de la correspondance du tribun zurichois avec le journal Weltwoche.
Contrairement au Ministère public zurichois, qui avait ordonné la perquisition en mars 2012, le TF défend une conception large de la protection des sources journalistiques. Une conception qui n'englobe pas seulement les documents et pièces en main des journalistes, mais aussi les données en possession des personnes avec qui ils ont été en contact.
Perquisitions admissibles
Par conséquent, tous les objets perquisitionnés ne pourront pas servir aux magistrats cantonaux dans leur enquête contre l'ancien conseiller fédéral.
Christoph Blocher avait fait recours, accepté jeudi par le TF. Pourtant, ce dernier considère que les perquisitions faites chez le vice-président de l'UDC et dans ses bureaux étaient admissibles.
ats/gdie
L'affaire Hildebrand en bref
Philipp Hildebrand a annoncé sa démission le 9 janvier 2012 du poste de président de la Banque nationale suisse (BNS), suite à des révélations de la Weltwoche concernant un achat de devises controversé quelques semaines avant l'arrimage du franc suisse à l'euro.
Christoph Blocher était impliqué dans la transmission des données bancaires de Philipp Hildebrand à la Weltwoche, magazine proche de l'UDC. L'ancien conseiller national a été poursuivi pour violation du secret bancaire.