"Les réactions à l'annonce des sanctions prises par l'UE à l'encontre de la Russie n'ont pas été des plus favorables à la réputation de la Suisse en Europe", a déclaré le président estonien Toomas Hendrik Ilves à la "SonntagsZeitung".
La Suisse doit accepter d'être critiquée pour n'avoir adopté que ses propres sanctions afin d'obtenir des avantages dans le secteur bancaire, analyse le président du pays balte.
La neutralité "un concept vide"
Pour Toomas Hendrik Ilves, l'argument de neutralité avancé par Berne ne tient pas. "D'ailleurs, que peut bien signifier neutralité dans un conflit incessant comme celui en cours en Ukraine (...) Pour moi, le concept de neutralité n'a jamais été aussi vide qu'aujourd'hui", a-t-il assuré.
"Depuis l'initiative contre l'immigration (du 9 février, ndlr), on ne parle pas très bien de la Suisse en Europe de l'Est. Le résultat du scrutin était révoltant, pour le dire crûment", a-t-il rajouté.
ats/mre