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Le projet de loi fédérale sur les jeux d'argent peine à convaincre

Le site de poker en ligne a amassé les fonds déposés par les joueurs pour un montant de 440 millions de dollars. [Keystone - DOMINIC FAVRE]
Les propositions concernant le poker hors des casinos et en ligne suscitent des réticences. - [Keystone - DOMINIC FAVRE]
Ni les maisons de jeux suisses ni les associations de lutte contre l'addiction se satisfont des propositions du Conseil fédéral en matière de loi sur les jeux d'argent, en consultation jusqu'à mercredi.

Le projet de loi du Conseil fédéral sur les jeux d'argent mis en consultation jusqu'à mercredi ne convainc guère.

Les casinos critiquent la surréglementation qui les empêche de proposer des machines à sous autorisées à l'étranger, souligne notamment la fédération des casinos suisses qui rejette le projet présenté.

La proposition d'autoriser des jeux avec de petites mises en dehors des casinos irrite aussi les 21 casinos, car ils échapperaient à un contrôle efficace. Ouverture pourtant soutenue par le PS et le PLR.

Soutien sous conditions

PS, cantons et commission des loteries et paris (Comlot) saluent en revanche le projet, mais l'appui des cantons "serait remis en question si des points centraux" étaient modifiés, avertit la Comlot.

Les associations contre les addictions déclarent de leur côté soutenir "globalement" le projet, avant de critiquer les "graves lacunes" concernant la protection des joueurs et le manque de moyens alloués aux cantons pour prévenir la dépendance au jeu.

ats/gax

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Commission consultative contestée

La proposition de la mise sur pied d'une commission consultative chargée de conseiller toutes les parties intéressées en matière de prévention, de repérage précoce et de traitement du jeu excessif ne convainc pas: pour les casinos et Swisslos, elle ne serait qu'un doublon de la Comlot et de la commission fédérale des maisons de jeu.

Il s'agit pourtant d'un "élément fondamental du projet de loi", répliquent les organisations de lutte contre l'addiction. Mais pour qu'elle soit "crédible et opérationnelle", il faut que la commission ait accès "à toutes les données anonymisées des autorités et des casinos", écrivent-elles, tout en admettant que ce sera difficile à obtenir.