Le comité des opposants à l'initiative de Gastrosuisse a présenté ses arguments jeudi contre l'initiative demande que les prestations des restaurants, soient soumises à la même taxation que les les plats à l'emporter 2,5%, au lieu de 8% actuellement.
Pour les opposants, l'initiative créerait un trou de 750 millions de francs, qu'il faudrait compenser en augmentant le taux minimal de TVA de 2,5 à 3,8%. Et les prix des denrées alimentaires, des journaux, des livres et des médicaments prendraient l'ascenseur, a mis en garde le conseiller aux Etats Robert Cramer (Verts/GE).
Pas de baisse pour les consommateurs
Les conséquences ne seraient pas uniquement sociales, selon l'écologiste genevois. Si la nourriture devient plus chère, les ménages les plus pauvres se tourneront vers la malbouffe.
Selon ses opposants, l'initiative vise uniquement un allègement fiscal pour la branche de la gastronomie, et bon nombre de restaurateurs ne répercuteront guère cette baisse de TVA sur la facture de leurs clients.
ats/fisf
Baisses de TVA sans grand effet sur les prix
Selon ses opposants à l'initiative de Gastrosuisse citent en exemple la baisse de 50% de l'impôt sur les spiritueux, qui n'a pas influé sur les prix dans les bars et restaurants.
Il citent aussi la France en contre-exemple, où la TVA a baissé de 19,6% à 5,5%, alors que les prix n'ont reculé que de 2,5%.
Des prix justifiés
Pour le comité d'opposants à l'initiative, un repas au restaurant est un agrément alors que se nourrir est une nécessité. La différence de taux de TVA se justifie donc.
Le client d'un bistro est servi par du personnel, voit son plat préparé après sa commande et peut utiliser les toilettes et lire le journal. "Cela justifie des prix les plus élevés", selon le conseiller national Ruedi Noser (PLR/ZH).