L'affaire de corruption qui a secoué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) ne devrait plus se reproduire. Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a présenté jeudi une série de mesures pour éviter de tels couacs.
Le SECO doit les mettre en oeuvre afin de rétablir le bon fonctionnement du centre informatique du fonds de compensation de l'assurance chômage d’ici la fin de l’année. Les règles applicables en matière d'achats ont été redéfinies et les contrôles renforcés.
Collaboration avec l'enquête pénale
L’intégration du fonds au sein du Secrétariat fera en outre l’objet d’un examen approfondi, un rapport critique en effet la complexité structurelle de l'entité. Un expert sera chargé d'examiner diverses réformes (intégration complète, autonomisation).
Johann Schneider-Ammann a chargé le SECO, d'examiner là où c'est nécessaire et possible, et en coordination avec l'enquête pénale en cours (lire l'encadré ci-contre), l'opportunité d'appliquer des mesures disciplinaires.
ats/fisf
Enquête pénale
Le Ministère public de la Confédération (MPC) enquête depuis janvier sur une affaire de corruption impliquant un ex-chef de service du SECO, soupçonné d'avoir attribué avec des complices des contrats à des prix gonflés à des entreprises informatiques. Il aurait bénéficié en échange de voyages, billets VIP et de matériel pour une valeur de 30'000 à 50'000 euros entre 2011 et 2013.
Une nouvelle procédure vise le patron d'une autre société informatique depuis avril pour des faits semblables. Le SECO, qui s'est constitué partie civile dans la procédure engagée par le MPC.
Ménage au sein du personnel
L'affaire de corruption qui secoue le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) s'est limitée au fonds de compensation de l'assurance chômage, conclut l'enquête administrative présentée jeudi.
Le soupçon généralisé qui pèse sur le SECO depuis janvier n'a plus lieu d'être, s'est félicité le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann devant la presse.