Le 22 août 1864, 12 pays européens signaient la première Convention de Genève, un traité qui définissait les règles de protection des personnes lors des guerres.
Avec la multiplication des conflits armés en Ukraine et au Moyen-Orient, peut-on parler d'échec du droit international humanitaire? "Nous ne pourrons pas éviter les guerres (...) Mais nous pouvons faire en sorte que ces guerres soient menées entre les personnes militaires et n'affectent pas les civils", a déclaré Valentin Zellweger, chef de la Direction du droit international public au sein du Département des affaires étrangères, sur les ondes de la RTS.
"Echec collectif"
Valentin Zellweger a cependant admis que: "Nous essayons de rendre la guerre plus humaine et on peut constater que, surtout aujourd'hui, nous n'avons pas atteint notre but."
De leur côté, le président de la Confédération Didier Burkhalter et le président du CICR Peter Maurer ont tous deux fait le constat sévère d'un "échec collectif" du droit humanitaire, dans la Neue Zürcher Zeitung de ce vendredi.
Pietro Bugnon/hend
Le terrorisme, un nouveau défi
L'un des défis principaux défis pour le droit humanitaire est l'apparition de groupes terroristes, selon Valentin Zellweger, chef de la Direction du droit international public: "Dans le passé, même pour des acteurs non-étatiques, le respect du droit humanitaire était toujours un gage de leur respectabilité. C'est totalement différent si vous avez affaire à des gens qui font de la violence la marque même de leur pouvoir", a-t-il dit à la RTS.
La solution pour obliger ces groupes à respecter ce droit se trouve dans la mise sur pied d'une structure spécialisée, selon Valentin Zellweger. Une idée lancée par la Suisse il y a quelques années déjà: "Les Etats jusqu'à présent n'en ont pas voulu car un tel mécanisme aurait le pouvoir de regarder ce que font les Etats sur le champ de bataille."