"On ne vote pas aujourd'hui sur le système de santé, mais sur l'assurance maladie", a insisté lundi à la RTS Pierre-Yves Maillard, président du Conseil d'Etat vaudois et fer de lance de la caisse unique soumise au vote des Suisses le 28 septembre.
"Or, l'élément dangereux dans l'assurance maladie actuellement, c'est la sélection de risques par les assureurs, a expliqué le socialiste. Le jour où les assureurs parviendront à choisir leurs assurés, c'est tout le système de santé qui sera enrôlé dans la stratégie de sélection des risques."
Primes reflétant les coûts
"Une caisse publique permet des engagements simples: quand les coûts augmentent de 2% dans un canton, toutes les primes augmenteront de 2%. Et pas de 13% ou 14%, comme c'est le cas chez certains assureurs."
Selon le conseiller d'Etat, la transparence du système est la condition pour une baisse des coûts. "Avec une agence par canton, on peut vérifier que les primes servent aux coûts dudit canton, et ne soient pas transférées ailleurs, comme la loi le permet actuellement."
kkub
Prévention et coordination des soins
D'après l'OCDE, la Suisse est l'un des pays qui investit le moins pour la prévention, a argumenté Pierre-Yves Maillard. Ainsi, si un assureur doit couvrir l'ensemble des coûts de la santé d'un individu, tout au long de sa vie, il a intérêt à faire de la prévention et à coordonner les soins. Et donc à rationaliser les coûts."
Manipulation politique de la droite
"Les primes d'assurance 2015 vont mettre les gens sur les pattes arrières, celle de 2016 encore plus", a encore affirmé Pierre-Yves Maillard, qui dénonce une manipulation des politiciens de droite sur la calendrier de la votation.