Les pays en développement n'ont pas besoin de davantage de moyens de contraception. Les ONG d'Alliance Sud et l'organisation Santé sexuelle suisse ont dit jeudi à Berne leur opposition aux exigences de l'initiative de l'association Ecologie et Population (Ecopop) qui veut que la Suisse consacre 10% des montants de l'aide au développement au planning familial.
Des méthodes "absurdes"
"Dans les pays pauvres du sud, ce ne sont pas les moyens de contraception qui manquent, mais les soins de santé, la formation et le revenu", ont argumenté les membres d'Alliance Sud. Ils considèrent que les méthodes prévues par le texte d'Ecopop sont "absurdes et tout à fait inadaptées pour lutter contre la prétendue surpopulation de la planète".
Droit des femmes
Pour Géraldine Savary, conseillère aux Etats (PS/VD) et membre du conseil de fondation de Santé sexuelle suisse, interrogée dans le "12h30" de la RTS jeudi, cette initiative contrevient de plus aux droits fondamentaux des femmes.
lan avec ats
Limiter la surpopulation
L'initiative populaire "Halte à la surpopulation - Oui à la préservation durable des ressources naturelles" en votation le 30 novembre veut limiter la croissance annuelle de la population due à l'immigration à 0,2% sur une moyenne de trois ans. Seuls quelque 17'000 étrangers, réfugiés compris, pourraient s'établir de manière permanente en Suisse chaque année.
Le texte d'Ecopop exige en outre que 10% des fonds de l'aide au développement, soit environ 200 millions de francs par an, aillent au contrôle des naissances dans les pays pauvres.