La hausse des tarifs de distribution de La Poste de deux centimes par exemplaire de journal, entrée en vigueur début 2014, engendre des coûts supplémentaires importants, selon Philippe Bach, co-rédacteur en chef du Courrier. Echelonnée sur trois ans, l'augmentation s'élève à six centimes par publication.
Ce surplus de quelque 30% pour des titres de petite taille et des revues associatives est jugé inacceptable, d'autant que "La Poste touche 50 millions de francs par an de la Confédération pour l'aide indirecte à la presse".
Lettre ouverte
Une lettre ouverte signée par des organisations comme l'Union syndicale suisse, l'Union suisse des arts et métiers, la Conférence des évêques suisses, le Parti socialiste ou le Syndicat des enseignants romands a été remise à la conseillère fédérale Doris Leuthard.
Les auteurs demandent que La Poste renonce à la hausse des tarifs. Ils exigent que la Confédération, "en tant que propriétaire de La Poste, intervienne en faveur des journaux touchés".
ats/pym
Réaction de La Poste
La Poste réfute les reproches. "Nous avons déjà fait plusieurs cadeaux à la presse, en repoussant cette hausse des tarifs d'un an, et en l'échelonnant sur trois ans", fait valoir Nathalie Dérobert Fellay, porte-parole.
"Nous ne pouvons pas porter toute la charge sur nos épaules. Nous faisons ce que nous pouvons pour aider la presse." La Poste veut faire des économies dans la distribution des journaux pour éponger sa "perte annuelle d'environ 100 millions" dans le secteur.