L'armée devrait passer de 200'000 à 100'000 militaires. Les écoles de recrues passeront de 21 à 18 semaines et les cours de répétition ne dépasseront en général pas deux semaines, contre 3 actuellement. Le Conseil fédéral a présenté mercredi au Parlement son projet de réforme.
L'effectif réel sera toutefois de 140'000 pour disposer de la marche de manoeuvre nécessaire. Et le total des jours de service atteindra 225, contre 260 jusqu'ici.
La limite d’âge fixe pour la troupe et les sous-officiers disparaîtra. Les militaires resteront incorporés neuf ans après l’école de recrues effectuée entre 19 et 25 ans. Il n'y aura plus trois mais deux écoles par an.
Appui aux autorités civiles renforcé
L’appui aux autorités civiles devrait être amélioré. Il ne s’agit pas de mettre à disposition du personnel auxiliaire, mais des troupes formées et bien équipées.
Les ressources pour la promotion de la paix à l’étranger devraient être augmentées. Le nombre de soldats concernés devrait passer de 300 à 500.
ats/pym
Les réactions au projet
Le PS parle de démarche "dénuée de concept". Le parti appelle à une armée "plus mince, mais plus efficace", qui coopère avec les pays voisins.
Le PDC estime de son côté que le DDPS aurait dû planifier plus précisément les prochains achats d'armement. Et l'échéance fixée en 2022 pour l'achat de nouveaux avions de combat est "trop tardive".
Pour l'UDC l'armée doit stopper son "orientation fatale" vers la coopération internationale, coupable de "lacunes graves dans le dispositif de sécurité".
Le PLR salue la panification de l'acquisition de nouveaux avions de combat, mais critique notamment arla réduction des cours de répétition de trois à deux semaines.
Un budget de compromis
Le budget de l'armée devrait atteindre quelque 4,875 milliards de francs par an ces prochaines années.
La question de l'achat de nouveaux avions de combat se reposera à l'horizon 2020.
Le Parlement exigeait budget de 5 milliards de francs, mais le Conseil fédéral voulait se contenter de 4,7 milliards suite au refus par le peuple de l'achat de 22 avions de combat Gripen (300 millions par an étaient réservés pour cette acquisition).