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Exit alémanique veut créer une deuxième chambre-mouroir suisse à Bâle

La question de l'euthanasie est également à nouveau d'actualité. [Keystone - Gaëtan Bally]
Exit alémanique veut créer une deuxième chambre-mouroir suisse à Bâle / Audio de l'info / 2 min. / le 12 septembre 2014
L'association Exit alémanique a déposé une demande pour transformer son bureau-conseil bâlois en chambre-mouroir. Ce serait la deuxième en Suisse après celle de Dignitas dans le canton de Zurich.

Exit Deutsche Schweiz veut ouvrir une chambre-mouroir dans son bureau-conseil de Binningen, dans le canton de Bâle-Campagne. Il s'agirait de la deuxième en Suisse, mais les habitants du village ne voient pas ce développement d'un bon oeil. Le Conseil communal réserve pour l'heure sa réponse.

L'an passé, 32 patients ont choisi le suicide assisté dans le Grand Bâle et Exit ne peut répondre à toutes les demandes. Quand il n'est pas possible de les aider dans un établissement pour personnes âgées, ils doivent alors affréter une ambulance pour se rendre dans le canton de Zurich où se trouve la seule chambre-mouroir existante, celle de Dignitas.

Craintes des voisins à Binningen

Les habitants de Binningen, dont de nombreux cadres de l'industrie pharmaceutique et chimique, ont peur pour l'ambiance devant l'adresse située dans la rue principale.

Ces peurs sont infondées assure Exit, qui souligne que seule une petite proportion de patients a besoin de ce type d'endroit. Sur les 459 personnes qui quittent la vie avec Exit chaque année à Zurich, seules 31 ont eu recours à la chambre-mouroir.

Pourtant, le doute demeure: Bâle se trouve à la frontière de trois pays et le spectre d'un tourisme de la mort inquiète les autorités locales.

Alain Croubalian/oang

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Un lieu stratégique

Petite commune de Bâle-Campagne, Binningen se trouve à proximité immédiate de la ville de Bâle, à trois arrêts de tram de la gare centrale.

C'est l'une des communes qui construit le plus en Suisse.

Exit y a ouvert son premier bureau dans le nord-ouest du pays en octobre 2013.

Elle y propose des rendez-vous de conseil et il faut s'inscrire à l'avance, car le bureau est littéralement pris d'assaut.