Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann s'est à nouveau vigoureusement défendu ce week-end contre les reproches visant les pratiques fiscales de son ex-entreprise Ammann Group. Le ministre PLR dénonce une "chasse aux sorcières", motivée politiquement.
Sur les ondes de la radio alémanique, il a indiqué samedi ne plus vouloir se laisser malmener par cette affaire. "Quiconque formule des reproches doit justifier d'où il tire ses informations", a-t-il déclaré.
Pas de procédure pénale
Johann Schneider-Ammann a affirmé qu'en tant que personne privée, "il ne se serait jamais laissé faire". Une procédure pénale n'est toutefois pas à l'ordre du jour. Un conseiller fédéral doit évidemment renoncer à certains droits, a-t-il expliqué.
Lors de la journée du PLR samedi, qui a réuni plus de 1000 participants à Zoug, Johann Schneider-Ammann a de nouveau défendu les pratiques fiscales de son entreprise.
ats/jgal
L'AFC pointée du doigt
L'Administration fédérale des contributions (AFC) a elle aussi été vivement critiquée dans les journaux du week-end. "Elle n'a pas voulu examiner en détail les pratiques fiscales du groupe", a critiqué le chef du contrôle des finances du canton de Berne dans une interview parue samedi dans les quotidiens "Der Bund" et "Tages-Anzeiger". Il s'étonne du manque de collaboration de l'AFC.
Après un refus au printemps, l'AFC a accédé la semaine passée à une demande de réouverture du dossier par le fisc bernois, après des révélations de la télévision alémanique. "Cette fois, le cas est concret", se justifie l'AFC.