Craintes romandes sur les sites du futur Parc national d'innovation

Vitrine internationale destinée à renforcer la position de la Suisse en matière d’innovation scientifique et technologique, le projet de Parc national d'innovation (PNI) suscite l'inquiétude des cantons romands et de Vaud en particulier. Tous craignent que l'un des deux sites principaux prévus, l'ancien aérodrome militaire de Dübendorf, ne soit avantagé par rapport à l'autre, celui de l'EPFL.

Début septembre, le Conseil fédéral a annoncé qu'il cédait 70 hectares de l'ancien aérodrome militaire de Dübendorf au futur parc. Même si le message qui doit détailler le projet n'est toujours pas connu, la décision du gouvernement a mis le feu aux poudres.

"Les poussières" laissées aux Romands

Pour Géraldine Savary (PS/VD), présidente de la commission de la science et de l'éducation du Conseil des Etats, l'avantage donné aux Zurichois est trop important. "Dübendorf pourra commencer les travaux, accessoirement aussi capter les moyens financiers publics et privés qui sont nécessaires, et ne restera pour la Suisse romande que les poussières que nous laisseront les Zurichois en la matière", déplore-t-elle.

Vaud, mais aussi Genève, Fribourg, Neuchâtel et le Valais sont concernés par ce parc de l'innovation. Les ministres de l'Economie de ces cantons vont prochainement écrire au conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann pour s'assurer de l'équité de traitement.

Géraldine Savary, elle, compte mettre ce sujet à l'ordre du jour de sa commission de la science et de l'éducation le 20 octobre.

Julien Magnollay/oang