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L'alternative suisse pour participer à Erasmus prolongée de deux ans

Unil Université de Lausanne [Laurent Gillieron]
La Suisse financera elle-même Erasmus en 2015 et 2016 / Le 12h30 / 1 min. / le 19 septembre 2014
En l'absence de résultat dans les négociations avec l'Union européenne, le Conseil fédéral a décidé vendredi de prolonger son alternative au programme d'échange d'étudiants Erasmus+ à 2015 et 2016.

Les étudiants qui souhaitent participer à Erasmus en 2015 et 2016 pourront continuer à profiter de la solution transitoire mise en oeuvre en avril par le Conseil fédéral suite à l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse le 9 février. Le gouvernement a décidé vendredi de la reconduire pour les deux prochaines années.

La mobilité des participants au programme européen d’éducation est ainsi garantie, même si l’association de la Suisse à Erasmus+ ne se réalise pas, souligne le Conseil fédéral.

Cette alternative se fonde sur un budget de 22,7 millions de francs pour cette année, de 23,9 millions de francs pour 2015 et 25,1 millions pour 2016.

Négociations encore longues

Selon le gouvernement, elle offre aux participants suisses le maximum de continuité possible dans l'optique d'un rétablissement ultérieur de la pleine association au programme d'échange d'étudiants.

Or, "dans l'état actuel des choses", le gouvernement ne table pas sur un aboutissement prochain des négociations.

ats/cab

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Suites du 9 février

La participation helvétique au programme de recherche de l'UE avait été gelée par Bruxelles, en même temps que la participation de Berne au programme d'échange d'étudiants Erasmus+, au lendemain de l'acceptation par le peuple de l'initiative de l'UDC "contre l'immigration de masse" le 9 février.

Ce texte exige la réintroduction des quotas, une demande contraire à l'accord sur la libre circulation des personnes et qui remet en cause l'ensemble des relations bilatérales.

Pas suffisant pour l'UNES

La prolongation de la solution transitoire n'est qu'un premier pas, estime l'Union des étudiants de Suisse (UNES).

Néanmoins, elle ne représente qu'une solution minimale qui ne garantit pas la pérennité des échanges estudiantins.

Pour cette organisation, l'objectif reste une adhésion de la Suisse au programme Erasmus+.