La structure tarifaire SwissDRG a conduit à des économies de 73 millions de francs pour le système de santé en 2012. Des économies qui pourraient, à long terme, avoisiner le milliard de francs, selon une étude de l'université de Bâle, présentée lundi.
Cette dernière montre que l'introduction des forfaits par cas a eu pour effet le transfert des patients vers les cabinets médicaux et vers le secteur ambulatoire. Par conséquent, chaque patient a passé 0,1 jour en moins à l'hôpital. La réduction du temps de séjour en hôpital pourrait même atteindre la durée d'un jour, relève l'étude.
Ce nouveau système a également conduit à l'externalisation complète de certaines prestations telles que la pose de prothèses de hanche ou le traitement des varices.
Pietro Bugnon/hend
LE NOUVEAU FINANCEMENT EN BREF
Depuis 2012, le nouveau financement hospitalier repose sur des forfaits par cas qui visent à harmoniser la facturation des séjours en hôpital dans toute la Suisse.
Chaque maladie correspond à un certain tarif uniforme dans tout le pays.
Ce prix est ensuite ajusté en fonction de divers critères propres aux hôpitaux (masse salariale, investissements, loyers...). La facture totale est prise en charge à hauteur de 45% par la caisse maladie et 55% par le canton.
L'ambulatoire, "une tendance inéluctable"
"L'ambulatoire est une tendance inéluctable (...) On n'ose pas être absent trop longtemps de son lieu de travail, donc on fait les choses rapidement", a expliqué lundi Pierre-François Cuénoud, vice-président de la fédération des médecins suisses FMH, sur les ondes de la RTS.
La réduction des soins en hôpitaux peut-elle amener à une réorganisation, voire des licenciements? "C'est déjà en train de provoquer des réorganisations (...) On a besoin de moins de monde et de moins de lits", a répondu Pierre-François Cuénoud.