Le PDC et le PBD proposent des solutions pour sortir de l'impasse après le vote du 9 février sur l'immigration de masse. Ils exigent du Conseil fédéral de vraies mesures pour pallier la pénurie de personnel qualifié en Suisse - avec de la main d'oeuvre indigène pour limiter ainsi l'immigration. Les deux partis déposent aussi deux initiatives parlementaires, pour inscrire la voie bilatérale avec l'Union européenne dans la Constitution.
"Je ne crois pas que le peuple a dit non à la voie bilatérale", explique Christophe Darbellay dans une interview à la RTS, mais "on veut gérer nous-mêmes la politique migratoire et on veut moins d'immigration". Par le biais de motions, PDC et PBD vont donc exiger des mesures plus musclées pour mieux utiliser le réservoir de main-d'oeuvre helvétique.
En ancrant cette voie bilatérale dans la Constitution, leurs présidents Christophe Darbellay et Martin Landolt veulent aussi faire taire l'UDC et sa remise en question des bilatérales.
Isolés sur la scène politique
Pour l'heure, le PDC et le PBD sont isolés. A gauche, on ne veut pas s'aventurer sur le terrain d'une votation populaire corrective sur l'Europe. Mais Christophe Darbellay est convaincu que le temps joue en sa faveur: d'ici trois ans, le PDC pourra encore affiner sa stratégie. En attendant, les deux partis de centre-droit s'affichent unis sur un thème crucial pour l'avenir de la Suisse, avec l'ambition de tendre une perche au Conseil fédéral pour le sortir de l'impasse.
Esther Coquoz/oang