La personne suspectée d'être contaminée par le virus Ebola et soignée au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) ne serait pas infectée par le virus, selon le communiqué de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) publié mercredi après les premières analyses de laboratoire.
Les tests effectués seront réitérés afin que cette hypothèse puisse être définitivement confirmée.
Quarantaine toujours de mise
Le patient en question, mis en quarantaine, va toutefois rester à l'hôpital sous surveillance médicale durant toute la période d'incubation du virus, à savoir 21 jours au maximum.
Ce jeune Guinéen avait été admis mardi au CHUV à Lausanne. Les échantillons de sang prélevés sur ce patient ont été analysés dans le laboratoire de haute sécurité dans les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
L'OFSP rappelle en outre que la population suisse n'a été mise en danger à aucun moment et ne court actuellement aucun risque, le virus n'étant pas transmissible avant l'apparition de symptômes.
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"Aucun cas hors de l'Afrique"
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave de l'histoire de cette fièvre hémorragique identifiée en 1976, a tué au moins 2811 personnes sur 5864 cas, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé publié lundi.
A ce jour, l'OMS n'a enregistré aucun cas d'Ebola en dehors de l'Afrique.
Un membre de sa famille décédé d'Ebola
Le Guinéen est arrivé le 17 septembre au centre de requérants d'asile de Vallorbe (VD), soit pendant la période d'incubation. Selon ses déclarations, il aurait quitté son pays d'origine pour la France deux jours auparavant.
Le jeune homme a déclaré qu'un membre de sa famille était décédé du virus Ebola. Vu les circonstances, il n'a pas été admis dans le centre et a immédiatement été emmené et placé sous surveillance hospitalière à St-Loup (VD).
Le requérant d'asile a été transféré par précaution au CHUV, car il commençait à avoir de la fièvre.
Cinq cas signalé par l'ODM à ce jour
L'Office fédéral des migrations (ODM), qui gère les centres d'enregistrements de requérants d'asile, a reçu des instructions claires à suivre de la part de l'OFSP.
La procédure se déploie en deux étapes: un, définir si le requérant provient d'un pays de la zone d'épidémie (Guinée, Libéria ou Sierra Leone).
Deux, déterminer depuis combien de temps il a quitté son pays: s'il est en Suisse depuis moins de 21 jours (période d'incubation), l'ODM prend contact avec l'OFSP, qui supervise le cas.
Jusqu'ici, l'ODM a contacté à quatre reprises l'OFSP pour faire état de cinq personnes considérées comme à risque, a expliqué Céline Kohlprath, porte-parole de l'ODM. Une seule remplissait a priori les critères d'une suspicion au virus: l'homme hospitalisé au CHUV.