Même si la durée moyenne des courtes peines a légèrement augmenté en Suisse depuis 2012 (de 147 à 152 jours), les incarcérations courtes restent nombreuses. L'an dernier, près de la moitié des séjours en prison étaient inférieurs à un mois, révèle lundi l'Office fédéral de la statistique.
Le retour aux courtes peines (moins de six mois) occupe actuellement le Parlement. Ce dernier veut répondre à la polémique entourant l'introduction dans le code pénal des jours-amende en 2007. Ces derniers, prononcés parfois avec sursis, sont critiqués pour leur manque d'effet dissuasif.
Deux phénomènes
Le fait que les incarcérations de courte durée restent nombreuses s'explique par deux phénomènes. Les condamnations relevant de la loi sur les étrangers ont nettement augmenté: de 10'794 en 2008 à 16'849 en 2012.
Les décisions motivant une incarcération évoluent aussi. En 2007, il y avait 696 verdicts basés sur une révocation de sursis ou une peine de substitution (pour ne pas avoir payé une amende par exemple). En 2013, on en dénombrait 1358.
ats/pym
Les hommes plus nombreux
Les hommes représentent la grande majorité des personnes incarcérées (8841 contre 743 femmes). Les étrangers sont aussi plus nombreux (6831) que les Suisses (2753).
La plus grande part (3648) des incarcérations frappe des personnes de 25 à 34 ans,. Ils sont suivis des moins de 24 ans (2466), des 35-44 ans (2024) et des plus de 44 ans (1446).