En moyenne, un wagon de chlore quitte chaque jour Lyon et traverse Genève et Lausanne pour rejoindre le Valais et approvisionner des industries. Pour limiter les risques en cas d'accident grave, la construction de logements à proximité des voies est strictement réglementée par des normes fédérales.
Plusieurs villes concernées
Interrogé dans Mise au Point, le conseiller d'Etat genevois Antonio Hodgers indique: "Entre [le secteur de] la Praille-Acacias-Vernets (PAV) et Châtelaine, il s'agit de 6900 logements qu'aujourd'hui l'Etat de Genève a l'interdiction de construire à proximité des voies."
Lausanne et plusieurs autres localités, situées sur le parcours, connaissent également des difficultés en raison de ces transports, sans que des chiffres précis ne soient connus.
Interdit sur la route, le chlore transporté est un gaz liquide potentiellement mortel en cas d'accident majeur. Il est utilisé par deux entreprises chimiques valaisannes pour produire des herbicides, des fongicides et des pesticides.
Il y a encore dix ans, ces sociétés produisaient elles-mêmes et sur place le chlore dont elles avaient besoin. Aujourd'hui, elles s'approvisionnent en France par le rail.
Les parties concernées planchent sur des solutions, notamment des parcours différents ou la production de chlore sur le site des entreprises. La concertation devrait durer plusieurs mois.
Quentin Bohlen/Romain Miranda/cer