L'administration recourt beaucoup trop facilement à des collaborateurs externes. La commission de gestion du Conseil des Etats appelle le Conseil fédéral à prendre rapidement des mesures et à mettre sur pied un système de contrôle.
Engager des collaborateurs externes comporte plusieurs risques: ceux-ci peuvent avoir accès à des informations confidentielles, entraîner une perte de savoir-faire au sein de l'administration et entraîner des tensions avec leurs collègues à l'interne, parfois deux fois moins payés.
Coûts de 40 à 50% plus élevés
L'enquête, menée en 2012 dans 9 offices, montre que les dépenses liées au recours à des collaborateurs externes s’élevaient à plus de 137 millions de francs, dont 114 millions pour le domaine informatique.
Le phénomène représente 500 emplois à plein temps, soit 11% du total. Avec, en sus, des coûts par collaborateur 40 à 50% plus élevé que si l'on avait fait appel à quelqu'un à l'interne.
ats/sbad
Pratiques opaques
La forte proportion de marchés octroyés sans appel d'offres (30% des cas) suscite aussi des interrogations.
Sans parler de copinage ou de corruption, le Contrôle parlementaire fait part de ses doutes quant au respect de la loi sur les marchés publics.
La commission appelle gouvernement et offices à faire davantage attention.
Recensement exigé
La commission de gestion réclame une définition claire et adéquate de "collaborateurs externes".
"Le Conseil fédéral ne sait pas de combien de collaborateurs externes l'administration dispose", a critiqué le vice-président Hans Stöckli (PS/BE).
Le gouvernement devra opérer un recensement du nombre de collaborateurs externes, des coûts, des prestations offertes, ainsi que de la durée et de la répétitivité des engagements. Les données doivent mieux apparaître dans les comptes et budgets.