Le Conseil fédéral entre en campagne contre l'initiative d'Ecopop
Le gouvernement s'est positionné mardi contre l'initiative "Halte à la surpopulation", estimant qu'elle ne permettrait de résoudre aucun problème environnemental et nuirait à l'économie.
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a lancé mardi la campagne du Conseil fédéral contre l'initiative de l'Association écologie et population (Ecopop) "Halte à la surpopulation - oui à la préservation durable des ressources naturelles".
Le gouvernement estime que ce texte soumis en votation le 30 novembre, qui limiterait drastiquement l'immigration, ne résoudra aucun problème environnemental en dépit de son intitulé.
La flexibilité de l'économie suisse mise à mal
Avec son objectif de limiter à 0,2% par an la croissance démographique liée à l'immigration, l'initiative mettrait par contre à mal le besoin de flexibilité de l'économie suisse, selon le gouvernement.
Pour le Conseil fédéral, une gestion consciencieuse des ressources naturelles telles que l’eau, le sol, l’air et l’énergie est bien plus indiquée, or l'initiative ne dit rien à ce sujet.
ats/ptur
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GastroSuisse et ATE disent clairement non à l'initiative
Dans un communiqué publié mardi, GastroSuisse dit rejeter fermement l'initiative populaire Ecopop.
"La limitation de l'immigration fixée à 0,2% par année, ce qui représenterait actuellement autour de 16'000 personnes par an, affecterait particulièrement durement l'hôtellerie-restauration", peut-on lire dans un communiqué.
Le comité central de l' Association transports et environnement (ATE) rejette aussi catégoriquement le texte. Selon lui, il est "une pseudo-solution qui ne contribuerait en aucun cas à résoudre nos problèmes environnementaux".
Au contraire, l'initiative intensifierait fortement le trafic pendulaire, écrit mardi l'ATE.
Les syndicats et employés résolument opposés à Ecopop
Un oui à l'initiative Ecopop fera baisser les salaires et entraînera la suppression d'emplois en Suisse, dénoncent mardi syndicats et fédérations d'employés.
Le texte pousserait les employeurs à recourir à des étrangers résidents de courte durée, et donc à faire pression sur les conditions de travail, estiment-ils.