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La Suisse s'engage dans un fonds international pour lutter contre les extrémismes

Khalid Koser, directeur du Fonds mondial pour la mobilisation et la résilience communautaires (GCERF). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Nouveau fond mondial à Genève pour lutter contre les extrémismes violents / Forum / 14 min. / le 16 octobre 2014
Un fonds mondial pour lutter contre les extrémismes violents a été créé à Genève. La Suisse y contribuera à hauteur de 4,7 millions de francs sur quatre ans.

Alors que des centaines de jeunes continuent de s'enrôler comme combattants pour le djihad, un nouvel organisme de lutte contre l'extrémisme violent a vu le jour à Genève.

Le Fonds mondial pour la mobilisation et la résilience communautaire (GCERF), basé à Genève, veut réunir 200 millions de francs pour financer des projets en amont, et éviter ainsi que des personnes basculent l'extrémisme. La Suisse a annoncé mercredi une contribution à hauteur de 4,7 millions sur quatre ans.

Le Mali, le Nigéria, le Pakistan, le Bengladesh et le Maroc sont les premiers pays à bénéficier des financements.

Khalid Koser, directeur du Fonds mondial pour la mobilisation et la résilience communautaires (GCERF). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Khalid Koser, directeur du Fonds mondial pour la mobilisation et la résilience communautaires (GCERF). [Keystone - Jean-Christophe Bott]

"Le terrorisme ne pourra pas être vaincu uniquement par la force. La communauté internationale s'est trop concentrée sur l'aspect militaire et sécuritaire de la lutte contre le djihadisme", a estimé Khalid Koser jeudi au micro de la RTS.

Selon le directeur du GCERF, il s'agit avant tout de proposer des alternatives aux jeunes tentés par la radicalisation." Si vous pouvez offrir un travail, l’opportunité de faire du sport ou une condition familiale stable, cela les conduira peut-être à prendre la bonne décision plutôt que la mauvaise."

Thibaut Schaller/Stéphane Deleury/kkub

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Retombées positives sur les pays donateurs

L'extrémisme violent est un phénomène global, explique Khalid Koser: "Mon pays, le Royaume-Uni, mais aussi la Suisse, sont touchés. Le but de notre organisation, c’est d’amener de l’argent là où il n’y en a pas."

Stopper l’extrémisme au Mali pourra par exemple servir directement les intérêts de la France, illustre le directeur du GCERF.

L'extrémisme islamique pas seule cible

Ce fonds n’est pas un instrument de lutte contre l’extrémisme islamiste uniquement, a précisé son directeur Khalid Koser.

"Il cible l’extrémisme quel qu’il soit, qui peut être inter-ethnique, chrétien, juif... Il y a de nombreux exemples de mouvances extrêmes."

La Suisse dans les premiers donateurs

La Confédération est non seulement le pays hôte de ce nouveau Fonds, elle fait également partie des premiers donateurs.

Le département fédéral des Affaires étrangères en est convaincu : mieux vaut éviter que les personnes ne tombent dans l'extrémisme, plutôt que de les bombarder une fois actifs sur le terrain.