François Hollande a assuré à Europe-Ecologie les Verts (EELV) que la centrale nucléaire de Fessenheim, non loin de la frontière suisse, fermera ses portes avant 2017.
"Fessenheim fermera, nous en avons parlé avec le président de la République", a déclaré la secrétaire nationale du parti Emmanuelle Cosse sur France Info.
"C'est ce qu'il dit et moi je sais bien que je suis peut-être la seule en France à le croire, je vous dis que Fessenheim fermera c'est un engagement du président", a-t-elle conclu.
Production plafonnée
La loi de transition énergétique votée par les députés mardi instaure un plafonnement de la capacité de production nucléaire française à son niveau actuel de 63 gigawatts.
Le producteur d'électricité EDF va donc devoir proposer la fermeture de deux réacteurs après la mise en service du réacteur de Flamanville en 2016.
La ministre de l'Energie Ségolène Royal avait toutefois déclaré fin septembre la promesse qu'elle n'excluait pas de fermer d'autres réacteurs que Fessenheim.
afp/boi
2000 emplois concernés
Selon une étude de l'Insee Alsace publiée en juillet, la fermeture de Fessenheim, un engagement de François Hollande avant son arrivée à l'Elysée, affecterait 2000 emplois.
Elle aurait un impact sur les revenus de 5000 personnes.
En service depuis 1977, la centrale de Fessenheim est la plus vieille du réseau français. Elle est dotée de 2 réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun
A 60 kilomètres du Jura
En mars 2011, le gouvernement jurassien s’était associé à ceux de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne pour demander la fermeture de la plus vieille des centrales nucléaires françaises.
Fessenheim est en effet située à 60 kilomètres à vol d’oiseau du canton du Jura.