Le Conseil fédéral a soumis mercredi son projet de loi au Parlement afin de mettre sur pied un registre national des cancers. Pour que la banque de données soit exhaustive, médecins, hôpitaux et autres institutions seront tenus d'annoncer les cas. Mais les patients pourront s’opposer en tout temps à l’enregistrement des données.
La Suisse compte actuellement quatorze registres cantonaux et régionaux des tumeurs, en plus d'un registre suisse du cancer de l'enfant. Ces informations couvrent 94% de la population, mais ne sont cependant pas uniformes. Elles peuvent donc être utilisées que de manière limitée.
Evaluation des données au niveau national
La nouvelle loi devrait permettre de pallier cet inconvénient. Elle réglerait la collecte, l'enregistrement et le transfert des données afin de pouvoir les évaluer et les publier au niveau national.
Il serait ainsi possible d'améliorer la prévention et la détection précoce ainsi que d'évaluer la qualité des soins, des diagnostics et des traitements.
ats/tmun
Quelque 37'000 nouveaux cas de cancer chaque année
Chaque année, 37'000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués en Suisse et 16'000 personnes décèdent de cette maladie. Au cours des prochaines années et décennies, il faut s'attendre à une augmentation du nombre de cas en raison du vieillissement de la population, avertit le gouvernement.
Aujourd'hui, la Confédération dépense 1,4 million de francs pour l'enregistrement du cancer sur un total de 9,3 millions supportés également par les cantons et des tiers.
Les catégories de données
Deux catégories d'informations sont prévues. Les données de base concerneront la personne, son diagnostic et son premier traitement. Elles permettront d'évaluer les maladies oncologiques par rapport à l'ensemble de la population.
Les données supplémentaires serviront à répondre à des questions concernant certaines maladies oncologiques ou certains groupes de personnes. Leur collecte sera temporaire et nécessitera l'autorisation du Conseil fédéral.