![David O'Sullivan, directeur au Service d’Action Extérieur de l’UE. [EPA/Keystone - Julien Warnand]](https://img.rts.ch/articles/2013/image/750dx5-26059990.image?w=1280&h=720 "David O'Sullivan, directeur au Service d’Action Extérieur de l’UE. [EPA/Keystone - Julien Warnand]")
"Les négociations Suisse-UE sont dans l'impasse", selon David O'Sullivan
L'ancien négociateur de l'UE dans le conflit avec la Suisse, David O'Sullivan, a affirmé mercredi à la RTS que l'UE n'acceptera jamais un compromis sur la libre-circulation des personnes.
L'introduction de contingents en Suisse induite par l'initiative du 9 février contre l'immigration de masse est "totalement contraire à l'accord sur la libre-circulation. C'est une ligne rouge que l'Union européenne ne franchira jamais."
Interrogé dans l'émission Forum de la RTS, l'ancien négociateur de l'UE pour la Suisse, David O'Sullivan, s'est montré clair: "C'est à la Suisse de trouver une solution".
"Pas un signe de faiblesse"
Alors qu'il s'apprête à devenir ambassadeur de l'UE aux Etats-Unis, David O'Sullivan rappelle que la souplesse affichée par l'UE dans certains dossiers, notamment concernant la recherche ou l'éducation, "n'est pas un signe de faiblesse". "C'est du bricolage, mais nous ne pouvons pas faire comme si rien ne s'était passé", affirme-t-il.
S'il admet "ne pas savoir comment sortir de l'impasse", David O'Sullivan estime que les deux parties ont tout intérêt à coopérer et éviter que l'accord sur la libre-circulation ne tombe.
vkiss
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L'UE, une force économique
Interrogé sur la place de l'Union européenne vis-à-vis des Etats-Unis, David O'Sullivan a affirmé que l'UE était "une force morale et économique" qui pouvait avoir un "impact politique" sans forcément recourir à la force armée. "N'oublions pas que l'UE est la première force économique mondiale, devant les Etats-Unis et la Chine."
Le nouvel ambassadeur de l'UE à Washington a aussi estimé que les menaces de la Grande-Bretagne - qui refuse sa contribution de deux milliards au prochain budget - ne "changeront pas l'UE dans le temps", mais qu'il "faut toujours respecter les traités de base".