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Les cantons veulent maintenir deux langues étrangères en primaire

Le conseiller fédéral Alain Berset était présent à Bâle ainsi que les conseillers d'Etat Christoph Eymann (BS), Stefan Koelliker (SG) et Anne-Catherine Lyon (VD). [Georgios Kefalas]
Les cantons tiennent à l'enseignement de deux langues en primaire / Le 12h30 / 1 min. / le 31 octobre 2014
La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique a indiqué vendredi vouloir "oeuvrer pour une solution intercantonale", afin de favoriser l'enseignement de deux langues en primaire.

Selon la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), réunie à Bâle vendredi, les écoles devraient appliquer le modèle qui prévoit l'apprentissage d'une deuxième langue nationale et de l'anglais avant le secondaire.

La CDIP préfère toutefois attendre l'année prochaine avant de prendre une décision concrète. Il faut du temps pour qu'un enseignement plus précoce des langues puisse faire ses preuves et que des améliorations puissent, si nécessaire, être apportées, se justifie-t-elle.

Pression du National

Cet avis risque de déplaire à la commission de l'éducation du Conseil national, qui avait mis la pression sur les cantons pour qu'ils rendent obligatoire l'apprentissage d'une deuxième langue nationale dès la primaire. Une initiative parlementaire n'est pas exclue.

La polémique sur les langues a pris de l'ampleur depuis que les gouvernements thurgovien et nidwaldien se sont prononcés en faveur de la suppression de l'enseignement du français à l'école primaire.

La carte des langues enseignées à l'école en Suisse:

(Dans les cantons bilingues, les jeunes francophones apprennent comme première langue étrangère l'allemand et les germanophones le français. Dans les Grisons, les germanophones apprennent soit le romanche, soit l'italien. Les italophones apprennent l'allemand. Dans les régions romanches, les enfants suivent des cours d'allemand.)

ats/fisf

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Un des éléments du concordat HarmoS

L'apprentissage de deux langues étrangères, dont une langue nationale, fait partie des éléments fondamentaux du concordat HarmoS entré en vigueur en 2009.

Les cantons signataires sont tenus par un compromis d'en appliquer le principe. Ils ont six ans pour le mettre en oeuvre.

Intervention possible du gouvernement

Si les cantons ne s'accordent pas, le gouvernement a le droit d'intervenir. Le conseiller fédéral Alain Berset, présent à Bâle, a toutefois indiqué que le gouvernement préférait attendre l'année prochaine.

Le Conseil fédéral pourrait, à la demande des cantons, rédiger "une déclaration de force obligatoire générale du concordat HarmoS sous forme d'un arrêté fédéral".

Une majorité des partis penche toutefois plutôt pour un renforcement de la loi sur les langues.