Les Suisses sont plus nombreux à essayer de remporter le gros lot aux jeux de hasard. Selon un sondage, cinq millions ont joué, au moins une fois dans leur vie, en 2012, contre 3,8 millions cinq ans plus tôt.
Sur les 18'357 personnes sondées par l'institut Ferarihs, 73,6% se sont laissé tenter par des jeux de hasard, contre 60,5% en 2007. En extrapolant à l'ensemble de la population, on arrive respectivement à 5 et 3,8 millions, a indiqué mardi la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ).
Peu de problèmes de jeu excessif
La grande majorité des joueurs n'ont pas de problème de jeu et 2,9% affichent un risque modéré. La part des joueurs vraisemblablement problématiques a baissé, de 1,5% en 2007 à 0,7% en 2012 et celle des cas vraisemblablement pathologiques de 0,5% à 0,4%.
D'une manière générale, les loteries et les paris sportifs sont les plus prisés: ils attirent 42,4% de joueurs, ou, extrapolé, 2,9 millions de personnes.
ats/ebz
Nouvelle législation en consultation
Selon le projet du Conseil fédéral actuellement en consultation, les exploitants de jeux d'argent seront tenus de prendre des mesures de protection en fonction du danger potentiel que présente chaque jeu, le verdict le plus sévère étant l'exclusion d'une personne.
Les cantons devront quant à eux proposer une offre de prévention et des possibilités de conseil et de traitement. Ils continueront de prélever auprès des entreprises de loteries et paris une taxe de 0,5% sur le revenu brut des jeux, qui leur rapporte actuellement environ 5 millions par an.
Pour le reste, la nouvelle législation vise à exonérer tous les gains des jeux d'argent de l'impôt, supprimer l'interdiction des casinos en ligne et autoriser les tournois de poker hors maison de jeu. Une série de mesures sont aussi prévues pour lutter contre les escroqueries et le blanchiment d'argent.