Dans l'émission Forum du 27 octobre dernier, sur le renouvellement prochain des différents rectorats des universités romandes, le député genevois "Ensemble à gauche" Rémi Pagani déplorait le désengagement de l'Etat face au financement des institutions suisses.
Une affirmation non justifiée, puisque la part entre les financements public et privé reste plutôt stable, constate jeudi l'émission Factuel. En effet, tandis que les portions cantonales et fédérales tendent effectivement à baisser, les enveloppes allouées, elles, sont en progression.
Légère hausse du financement privé
La contribution cantonale au financement des universités est passée de 57 % à 53% entre 2007 et 2012. Celle de la Confédération a augmenté de 25 à 27% sur cette période. La part du secteur privé a, de son côté, légèrement augmenté, de 18 à 20%, pour arriver à un milliard de francs en 2012, soit six fois moins que l'apport de l'Etat.
Dans le détail, la part cantonale côté romand a légèrement baissé pour les universités de Lausanne et de Genève, contrairement à Fribourg où elle a augmenté.
La hausse des enveloppes, aussi bien publiques que privées, s'explique notamment par une hausse du nombre d'étudiants dans le supérieur. A noter que la progression des coûts la plus marquée concerne le secteur de la recherche.
Séverine Ambrus/mre/hend