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De plus en plus d'écoliers suisses suivent des cours d'appuis privés

Les filles suivent plus souvent des cours d'appuis que les garçon, révèle l'étude du CSRE. [Georgios Kefalas]
Les filles suivent plus souvent des cours d'appuis que les garçon, révèle l'étude du CSRE. - [Georgios Kefalas]
Un tiers des élèves dans leurs deux dernières années d'école obligatoire suivent des cours d'appui, soit 10% de plus qu'il y a trois ans, selon une étude citée dimanche par la Sonntagszeitung.

Le nombre de parents qui paient des cours de soutien à leurs enfants pour qu'il rentrent au gymnase est en forte augmentation, indique une étude PISA complémentaire effectuée par le Centre suisse de coordination pour le recherche en éducation (CSRE). La part d'élèves à ces cours a grimpé de 30 à 34% de la totalité.

Les élèves de 8e et 9e année concernés sont  63'000, 7000 de plus qu'il y a 3 ans, révèle la Sonntagszeitung. Les parents déboursent entre 100 et 300 millions de francs par année pour ces services estiment l'auteur de l'étude. La tendance est plus marquée en Suisse alémanique ou certains cantons pratiquent des examens d'entrée au gymnase.

Menace pour l'égalité des chances

L'étude montre que la plupart de ces écoliers sont issus de "familles privilégiées". Selon l'auteur de l'étude Stefan Wolter, qu'une partie de l'éducation soit "achetable" est une menace pour l'égalité des chances.

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Des cours à l'année pour certains

L'étude du CSRE révèle que 12% des écoliers qui suivent des cours d'appuis lors de leur deux dernières années d'école le font à l'année, et que 35% le faisaient déjà en cinquième et en sixième.

L'étude qui doit être publiée prochainement a été menée sur un échantillon de 14'543 écoliers effectuant leur dernière ou avant dernière année d'école obligatoire.

Effets contre-productifs dénoncés

"Certains parents ne sont pas satisfaits de la performance de leur enfant. Ils veulent le pousser à des niveaux qui ne correspondent pas à ses capacités naturelles", l'auteur de l'étude Stefan Wolter.

L'enseignement particulier est bénéfique à court terme s'il est sporadique, par exemple lorsqu'un élève rencontre des problèmes dans une branche spécifique.

En revanche, "les résultats s'avèrent plutôt négatifs si les leçons sont régulières et suivies pendant une longue période".

Les écoliers pourraient en effet réduire leurs efforts et renoncer à chercher eux-mêmes les solutions et réponses de leurs devoirs.