L'initiative sur l'or divise l'UDC: une section cantonale après l'autre s'oppose au parti suisse et recommande un "oui" le 30 novembre. A Davos ce week-end, 80 délégués se sont exprimés pour l'initiative "Sauvez l'or de la Suisse", contre 4 et 23 abstentions.
En Suisse romande, les sections genevoise et jurassienne soutiennent le texte.
Divisions sur l'économie
"Sur les thèmes économiques, une partie de la base ne suit pas la ligne de l'UDC", explique le politologue zurichois Michael Hermann. L'initiative sur l'or rencontre un écho important auprès de la base.
Selon un premier sondage SSR, 70% des adeptes de l'UDC entendent glisser un "oui" dans l'urne. La direction du parti n'est pas de cet avis: le comité central a dit "non" - mais de justesse - par 35 voix contre 34.
L'économie, source de désaccords
Au Parlement, moins de la moitié du groupe UDC s'est prononcée en faveur du texte, alors que trois collègues de parti - Lukas Reimann, Luzi Stamm et Ulrich Schlüer - président le comité d'initiative.
Ce désaccord ne surprend pas Michael Hermann. "Les sujets économiques provoquent souvent une scission au sein de l'UDC", explique-t-il à l'ats. Pour ces thèmes, une aile du parti adopte une position bourgeoise classique, tandis que l'autre est plus hostile à l'économie. C'était le cas pour l'initiative sur les rémunérations abusives et ça l'est à nouveau pour l'or et Ecopop, analyse le politologue.
ats/mre
"Pas de problème", selon Toni Brunner
Interrogée sur ces dissensions, la direction de l'UDC se montre sereine. "Ca ne pose aucun problème", déclare le président du parti Toni Brunner.
"Les sections cantonales sont libres d'adopter des mots d'ordre différents de l'UDC Suisse".
Toni Brunner rappelle que l'initiative sur l'or a été lancée par des figures en vue de l'UDC et que le "non" du comité central a été très mince. "L'initiative soulève des questions légitimes auxquelles il y a des réponses différentes", ajoute-t-il.