Violée plus de 2400 fois, la trêve dans l'Est de l'Ukraine conclue le 5 septembre est pratiquement caduque, a estimé jeudi le représentant pour l'Ukraine de l'OSCE. La guerre a tué plus de 4000 personnes, dont quatre soldats ukrainiens ces dernières 24 heures, selon le porte-parole de l'armée régulière.
100 soldats tués
"Depuis l'accord de Minsk, plus de 100 soldats ukrainiens et des dizaines de civils ont été tués", a noté le représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), cité par le journal autrichien "Die Presse".
Pour lui, Kiev n'est pas en cause. "Toutes les troupes ukrainiennes ont reçu l'ordre de respecter le cessez-le-feu. Mais quand elles sont attaquées, elles ripostent", a-t-il dit.
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ats/kkub
Bombardements intensifiés
"Nous ne pouvons pas prévoir (quand une attaque va se produire) mais nous devons toujours être prêts", affirmait de son côté Andriy Lissenko, porte-parole de l'armée ukrainienne, précisant que les réservistes de l'armée se préparaient à intervenir si nécessaire.
Il a précisé que les bombardements sur les zones résidentielles dans les régions séparatistes de Lougansk et de Donetsk se sont intensifiés tandis que la Russie continue d'acheminer du matériel au profit des rebelles, selon Kiev.
Didier Burkhalter: "Il faut un processus politique en Ukraine"
Interviewé vendredi pour l'émission Forum de la RTS, Didier Burkhalter convient lui aussi que l'accord de cessez-le-feu n'a pas suffi.
Mais, dit-il, c'est "la seule base sur laquelle on a réussi à faire un bout de mise en commun des différents acteurs de cette terrible crise".
Il faut donc continuer à travailler sur cette base, estime le président en exercice de l'OSCE, "mais (…) il faut avoir un processus politique", insiste le président de la Confédération.