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Une "poignée" de cas d'espionnage diplomatique découverts en Suisse

Le siège du Service de renseignement de la Confédération (SRC) à Berne. [Keystone - Peter Schneider]
Le siège du Service de renseignement de la Confédération (SRC) à Berne. - [Keystone - Peter Schneider]
Le renseignement suisse a mis au jour plusieurs cas d'espionnage diplomatique ces quatre dernières années. On ignore les pays concernés. Les affaires se règlent habituellement dans la discrétion.

Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a découvert "une bonne poignée" de cas d'espionnage diplomatique en Suisse durant les quatre dernières années, déclare le chef du SRC Markus Seiler mercredi dans la Neue Zürcher Zeitung.

Le plus récent remonte à deux mois. Markus Seiler ne précise pas quel pays était concerné. "Lorsque de telles affaires touchent des diplomates, le problème est résolu discrètement. Nous veillons à ce que l'Etat en cause rappelle son agent", explique-t-il.

Aiguille et botte de foin

Markus Seiler affirme en outre qu'il n'existe pas de coopération directe avec la NSA américaine, comme l'avait expliqué le Conseil fédéral à la fin de 2012. Il justifie cette position par des méthodes de travail différentes, notamment avec les "écoutes téléphoniques clandestines".

Contrairement à la NSA, qui cherche dans tout le tas de foin pour trouver l'aiguille, le SRC doit d'abord se faire une idée de l'aiguille avant de pouvoir commencer à la chercher, selon lui.

ats/dk

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Restrictions à la surveillance

La nouvelle loi sur le service de renseignements sera soumise au Parlement lors de la session d'hiver.

Cette loi autorisera le SRC à écouter des conversations téléphoniques, surveiller des ordinateurs et poser des microphones.

Chaque cas devrait toutefois être validé par un juge et la commission de sécurité du Conseil fédéral.