Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert en avril dernier une enquête pénale pour blanchiment d'argent dans le cadre du scandale de corruption qui secoue le géant brésilien du pétrole Petrobras.
La procédure fait suite à une dénonciation de la part du Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent (MROS), a précisé la porte-parole du MPC, confirmant une information de la NZZ.
Colère au Brésil
Une demande d'entraide judiciaire a été adressée au Brésil. En raison des investigations toujours en cours, le MPC n'a pas donné de précisions quant aux individus ou aux sommes d'argent concernées.
Au Brésil, la police fédérale a perquisitionné plusieurs entreprises et arrêté une vingtaine de personnes vendredi. Parmi les individus interpellés figurent d'anciens patrons et cadres de grandes entreprises de construction.
Le scandale a provoqué la colère de la population. Quelque 2500 personnes ont manifesté dans les rues de São Paulo contre le gouvernement.
ats/dk
Réseau de corruption géant
Les firmes impliquées dans le scandale auraient conclu des cartels et signé des contrats frauduleux de plusieurs millions avec la compagnie pétrolière contrôlée par l'Etat.
Le réseau de corruption aurait brassé 10 milliards de réals (3,6 milliards de francs), selon la police. L'argent aurait servi à financer des partis, dont le parti du Travail de la présidente Dilma Rousseff.