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La Suisse ouvre une enquête suite à un scandale de corruption au Brésil

Un ex-haut dirigeant de la compagnie pétrolière d'Etat Petrobras a accusé des dizaines d'élus de la coalition de gauche au pouvoir d'avoir bénéficié d'un système de versements de pots de vins. [AP Photo/Amanecer Tedesqui]
Une demande d'entraide judiciaire a été adressée au Brésil. - [AP Photo/Amanecer Tedesqui]
La vaste affaire de corruption qui secoue le géant brésilien du pétrole Petrobras fait tache d'huile en Suisse. Une enquête a été ouverte par le Ministère public de la Confédération.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert en avril dernier une enquête pénale pour blanchiment d'argent dans le cadre du scandale de corruption qui secoue le géant brésilien du pétrole Petrobras.

La procédure fait suite à une dénonciation de la part du Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent (MROS), a précisé la porte-parole du MPC, confirmant une information de la NZZ.

Colère au Brésil

Une demande d'entraide judiciaire a été adressée au Brésil. En raison des investigations toujours en cours, le MPC n'a pas donné de précisions quant aux individus ou aux sommes d'argent concernées.

Au Brésil, la police fédérale a perquisitionné plusieurs entreprises et arrêté une vingtaine de personnes vendredi. Parmi les individus interpellés figurent d'anciens patrons et cadres de grandes entreprises de construction.

Le scandale a provoqué la colère de la population. Quelque 2500 personnes ont manifesté dans les rues de São Paulo contre le gouvernement.

ats/dk

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Réseau de corruption géant

Les firmes impliquées dans le scandale auraient conclu des cartels et signé des contrats frauduleux de plusieurs millions avec la compagnie pétrolière contrôlée par l'Etat.

Le réseau de corruption aurait brassé 10 milliards de réals (3,6 milliards de francs), selon la police. L'argent aurait servi à financer des partis, dont le parti du Travail de la présidente Dilma Rousseff.