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L'aide au développement ne sera pas rabotée dans le budget de la Confédération

La direction du Développement et de la coopération a présenté ses grands axes pour la période 2017-2020. [Keystone - Steffen Schmidt]
Selon des parlementaires, l'aide au développement est est nécessaire pour aider les pays du Sud mais aussi pour réduire les flux migratoires vers le Nord. - [Keystone - Steffen Schmidt]
L'aide au développement ne sera pas réduite dans le budget 2015 de la Confédération, débattu depuis mardi matin au Conseil national. L'agriculture au contraire devrait faire l'objet de coupes.

L'aide au développement ne fera pas les frais des largesses du Parlement à l'égard des paysans. A deux contre un, le National a refusé mardi un coup de canif de 99 millions de francs dans le cadre du budget 2015 de la Confédération. Une telle proposition ne devrait pas non plus trouver de soutien aux Etats.

L'UDC a eu encore moins de succès en proposant de raboter 25 millions supplémentaires.

Les représentants de la gauche et d'une majorité du centre-droit ont en effet estimé que remettre en cause l'aide au développement porterait atteinte à la crédibilité de la Suisse. La gauche a proposé d'augmenter la montant de 0,495% du revenu national brut à 0,5%.

Mais pour l'instant, les deux camps n'ont pas réussi à imposer leur vision. Outre le refus de couper 99 millions dans l'aide au développement, le National n'a dévié que de 160'000 francs des propositions de sa commission. A ce stade, "son" budget devrait afficher un excédent de 396 millions.

Le débat se poursuit mercredi.

ats/jgal/kkub

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Economies dans l'agriculture

Pour arriver à l'excédent de 514 millions de francs prévu par le budget et respecter le principe du frein à l'endettement, le gouvernement propose quelque 700 millions d'économies, en partie dans l'agriculture.

Les défenseurs des paysans se sont relayés pour dénoncer les coupes de 130 millions qu'ils devraient affronter alors que la réforme des paiements directs les met déjà dans l'embarras.

La majorité de la commission préparatoire a été sensible à ces appels, en proposant de biffer quelque 110 millions de ces économies.

"Véritable hystérie", dénonce un parlementaire

A gauche, Philipp Hadorn (PS/SO) a dénoncé une "véritable hystérie". Selon lui, ces coupes sont un signe avant-coureur. La Confédération y recourt pour ensuite faire des cadeaux fiscaux aux entreprises dans le cadre de la troisième réforme de leur imposition.

A l'autre bout de l'hémicycle, l'UDC a exigé des économies supplémentaires pour un total de 960 millions. C'est le moment ou jamais de mettre fin à la spirale des dépenses entamées dans les années 1990 et de résorber la dette de la Confédération, a lancé Adrian Amstutz (UDC /BE).

L'UDC veut mettre fin à "la spirale des dépenses"

L'excédent dégagé est insuffisant aux yeux de l'UDC. Sans remettre en cause le coup de pouce à l'agriculture, le parti veut opérer des coupes drastiques dans toute une série de postes pour un total de 960 millions.

C'est le moment ou jamais de mettre fin à la spirale des dépenses entamées dans les années 1990 et de résorber la dette de la Confédération, a lancé Adrian Amstutz (UDC /BE). Et de s'en prendre, outre aux dépenses sociales et culturelles, à la multiplication des consultants externes travaillant pour l'Administration fédérale.