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La presse romande partagée sur la portée du non à l'initiative Ecopop

Une manifestation anti-Ecopop dimanche 30 novembre. [Anthony Anex]
Une manifestation anti-Ecopop dimanche 30 novembre. - [Anthony Anex]
Au lendemain du net refus de l'initiative Ecopop, la presse romande apparaît lundi divisée sur les répercussions de la votation dans les discussions entre Berne et Bruxelles.

Le rejet massif d'Ecopop par le peuple est étroitement lié à l'acceptation de l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse le 9 février, analyse la presse romande lundi. Mais quelles seront les conséquences dans les négociations avec l'Union européenne? Les avis divergent.

Pour 24heures, le rejet massif d'Ecopop pourrait donner à Berne "quelques latitudes bienvenues pour trouver à Bruxelles des modalités acceptables" pour appliquer l’initiative contre l’immigration de masse.

La Tribune de Genève appelle toutefois à ne pas surinterpréter le résultat: "le peuple ne tolérerait pas une remise en question des nouveaux plafonds de l’immigration". Mais le journal genevois parle aussi d'une volonté de "corriger les erreurs de la campagne du 9 février".

"Le peuple a recollé les pots cassés"

Le Temps se montre plus prudent. Certes, le peuple "a un peu recollé les pots cassés" en début d'année avec le Conseil fédéral et le monde politique, mais "la sévérité du score ne devrait rien changer à la stratégie" du gouvernement. Si le peuple a refusé le texte, c'est parce que le gouvernement "a pu le convaincre de sa détermination d'agir dans le sens de la volonté populaire", ajoute le journal.

Même constat de La Liberté, pour qui "le verdict de novembre calme l'incendie de février, mais ne l'éteint pas". Il ne s'agit cependant pas d'un "gommage de la votation du 9 février", insiste-t-il.

"L'idée d'une immigration maîtrisée pas enterrée"

L'Agefi considère au contraire la défaite d'Ecopop comme "une indication claire" pour interpréter et appliquer le vote" du début de l'année: même si Berne devra introduire des quotas d'immigration et dénoncer l'accord de libre circulation avec l'UE, le solde migratoire pourra rester au même niveau qu'actuellement tant que croissance et chômage le permettent.

"Si les citoyens n’ont pas souhaité une fermeture totale des frontières, ils n’ont pas pour autant enterré l’idée d’une immigration maîtrisée", nuance Le Matin.

L'Express/L'Impartial saluent de leur côté le fait que les Suisses ne se soient pas "laissés berner par les arguments aussi simplistes que fallacieux des initiants".

Le vote romand commune par commune:

Ecopop: le non romand commune par commune

Afficher en plus grand: le vote romand commune par commune sur Ecopop

ats/vtom

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Le non à l'abolition des forfaits fiscaux salué

Après le "non" à l'abolition des forfaits fiscaux dimanche, les journaux romands louent l'efficacité de la campagne contre l'initiative. Ils saluent également un sage respect du fédéralisme, même de la part des cantons les moins concernés.

"Aujourd'hui, le Valais doit dire merci au fédéralisme", comme les autres cantons qui tirent parti du régime des forfaits fiscaux, souligne Le Nouvelliste.

A Genève, "les citoyens ont compris, surtout en cette période de difficultés budgétaires, les risques importants de ces propositions qui auraient fait trinquer la classe moyenne", analyse la Tribune de Genève.

D'après "24heures", le sujet des forfaits fiscaux "n'est pas clos, et la formule en place devra évoluer".

Un "durcissement des conditions d'octroi de ces forfaits est indispensable" si les cantons en profitant "tiennent à conserver ces poules aux oeufs d'or", renchérissent L'Express/L'Impartial.