Les petits écoliers de Suisse devraient commencer par apprendre une deuxième langue nationale avant l'anglais. Par 7 voix contre 4 et 11 abstentions, la commission de l'éducation du National veut modifier la loi sur les langues.
L'enseignement du français, de l'allemand ou de l'italien devrait débuter au plus tard en cinquième année primaire.
Vers un projet de loi
Face aux velléités de certains cantons de donner la priorité à l'anglais, la commission a décidé de légiférer sur la base de deux initiatives parlementaires, au terme d'une séance extraordinaire consacrée à la question, a-t-elle indiqué lundi. Si son homologue des Etats donne son feu vert, elle pourra présenter un projet de loi.
La Conférence des directeurs de l'instruction publique (CDIP) a réitéré à fin octobre son attachement à l'apprentissage de deux langues étrangères, dont une nationale, en primaire. Elle n'a néanmoins pas déterminé l'ordre dans lequel les langues doivent être introduites.
ats/jgal
Deux textes ont été examinés
Le premier texte demande à la Confédération et les cantons de s'engager en faveur d'un enseignement assurant aux élèves, au terme de la scolarité obligatoire, des "compétences dans une deuxième langue nationale au moins, ainsi que dans une autre langue étrangère".
Cette initiative, adoptée par 13 voix contre 8, prévoit que l'apprentissage de la deuxième langue nationale commencera au plus tard deux ans avant la fin de la scolarité primaire.
La deuxième initiative, qui a suscité une majorité d'abstentions, fixe la priorité à l'apprentissage d'une deuxième langue nationale sur tout autre idiome.