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Le groupe RASA lance une initiative pour abroger le vote du 9 février

Micheline Calmy-Rey. [Walter Bieri]
Micheline Calmy-Rey soutient l'initiative, interview / Forum / 6 min. / le 3 décembre 2014
L'initiative "Sortons de l'impasse" pour revoter sur le 9 février a été lancée mardi par un groupe de 300 personnes issues des milieux artistiques, universitaires, sportifs ou économiques.

Un groupe de la société civile, intitulé RASA pour "Raus aus der Sackgasse" ou "Sortons de l’impasse!", a lancé mardi une initiative pour corriger le vote du 9 février dernier sur l'immigration de masse. L'objectif est d'abroger le nouvel article constitutionnel exigeant une limitation de l'immigration par contingents.

A noter toutefois que le comité RASA se dit prêt à retirer son texte, si le Conseil fédéral trouve une solution pour appliquer le scrutin du 9 février sans mettre en péril les accords bilatéraux.

Les initiants ont attendu le vote sur Ecopop pour commencer la récolte de signatures, car le non très clair à Ecopop est la preuve, selon eux, de la volonté des Suisses de maintenir les accords bilatéraux.

Un agenda serré

Les initiants ont toutefois un agenda serré puisqu'ils doivent récolter 100'000 signatures en moins de 12 mois, s'ils veulent espérer faire revoter les Suisses avant février 2017, délai imposé par l'initiative sur l'immigration de masse.

Esther Coquoz/lan

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Une initiative citoyenne

Le groupe RASA dit être une initiative citoyenne et non partisane, soutenue par environ 300 personnes venant des milieux de l'éducation, de la science, du monde du travail et de la culture.

Parmi elles figurent Yves Flückiger, recteur désigné de l'Université de Genève, l'artiste Pipilotti Rist, Bernard Cathomas, ancien directeur de Pro Helvetia, les ex-membres de l'exécutif de la Ville de Zurich Esther Maurer et Thomas Wagner, l'ancien footballeur Andy Egli, l'ancien président du Tribunal fédéral Giusep Nay, le clown Dimitri, et le professeur d'histoire Georg Kreis, notamment.

Le texte est aussi soutenu par l'entrepreneur suisse Hansjörg Wyss. Il avait annoncé en octobre déjà, être prêt à soutenir toute initiative visant à préserver les accords bilatéraux.