Le président de la Cour européenne des droits de l'homme, Dean Spielmann, a rappelé mardi devant l'Assemblée fédérale à Berne qu'il n'est pas un "juge étranger", comme le qualifie un communiqué de l'UDC. Le Luxembourgeois s'exprimait à l'occasion du 40e anniversaire de la ratification de la convention par la Suisse.
Il a souligné le rôle pionnier de la Suisse dans le droit humanitaire et l'attitude exemplaire des autorités helvétiques en matière de droits de l'homme. C'est grâce à son état d'esprit ouvert que la Suisse a été peu condamnée par la Cour de Strasbourg, a relevé Dean Spielmann.
Moins de 1% des affaires
En 2013, 97% des requêtes dirigées contre la Suisse ont été déclarées irrecevables, a rappelé le président. La Cour a constaté la violation de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) dans moins de 1% des affaires.
Ces chiffres témoignent du fonctionnement remarquable des institutions helvétiques et du rôle exemplaire de la Suisse dans le fonctionnement de la CEDH.
ats/pym
Dans le collimateur de l'UDC
La visite de Dean Spielmann a fait grincer des dents l'UDC, la CEDH étant l'une de ses cibles favorites. Le parti veut lancer une initiative populaire pour inscrire dans la Constitution la primauté du droit suisse sur le droit international.
Dans un communiqué diffusé mardi, le parti regrette que le Parlement rende hommage à des "juges étrangers". Pendant les 40 ans passés depuis sa ratification, la CEDH a été constamment développée et surtout politisée, estime l'UDC.