L'ancien informaticien de la banque HSBC à Genève Hervé Falciani, mis en accusation jeudi par le Ministère public notamment pour avoir dérobé des données bancaires, a réagi au 19h30 de la RTS.
Il estime d'abord qu'il "n'a pas enfreint la loi suisse pour (son) intérêt" mais qu'il s'agit simplement "de révéler ce qui mérite d'être connu".
"Une loi aurait pu éviter tout cela"
Interrogé quant à sa position par rapport à la décision de la justice suisse, l'ex-informaticien se défend: "Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas une loi. Il y aurait eu une loi qui protège ce que j'appelle les 'insiders', une loi aurait pu éviter tout ça", a encore ajouté Hervé Falciani.
"En quoi, aujourd'hui, on a encore peur de permettre à des personnes à l'intérieur d'une société privée de pouvoir communiquer avec des administrations", a-t-il déclaré.
"Un enjeu qui dépasse ma personne"
Se sentant en danger, il explique que "c'est un enjeu qui dépasse ma personne". "Le problème c'est la loi, le fait qu'il n'y ait pas de statut de témoin", a-t-il déploré.
Hervé Falciani, ex-informaticien de la banque HSBC à Genève, vient d'être mis en accusation en Suisse pour espionnage économique, soustraction de données et violation du secret commercial et bancaire. La date de son procès - qui peut se tenir en son absence - n'a pas pas été indiquée.
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gchi
Plusieurs pays ont lancé des procédures
L'affaire Falciani a provoqué une crise entre Berne et Paris, lorsqu'il est apparu que les données transmises avaient été utilisées, notamment par la France.
Depuis, de nombreux pays ont lancé des procédures en partie liées aux données d'Hervé Falciani, notamment l'Espagne, la Belgique, le Royaume-Uni et l'Argentine.