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La Suisse mauvaise élève de la traque aux passeurs clandestins

Des passeurs ont forcé les clandestins à sauter d'un bateau. [Reuters]
La Suisse doit durcir sa lutte contre le trafic organisé de migrants / Le 12h30 / 1 min. / le 16 décembre 2014
Fedpol, l'Office fédéral de la police, dresse un bilan mitigé de l'attitude de la Suisse dans le domaine de la lutte contre le trafic de migrants dans un rapport publié mardi.

La lutte contre le trafic organisé de migrants n'est pas prise assez au sérieux par la Suisse, selon Fedpol. Faute de durcissement, elle restera une zone de repli pour les réseaux de passeurs et un Etat de destination ou de transit privilégié pour les étrangers en quête d'une meilleure vie.

La Suisse est un pays important pour le trafic organisé de migrants, constate le Bureau de direction du Service de coordination contre la traite d'êtres humains et le trafic de migrants (SCOTT) dans le rapport.

Peines très clémentes

Elle est surtout touchée par les réseaux de souche albanaise et de groupes originaires du Proche et du Moyen-Orient, mais aussi par des réseaux chinois, africains et sri-lankais.

Malgré un renforcement des dispositions légales, les peines pour trafic de migrants restent très clémentes, admet le SCOTT. Pire encore, les condamnations sont extrêmement rares par rapport au nombre  des victimes de ce trafic, qui se retrouvent souvent dans les statistiques de l'asile.

ats/pym

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Coopération complexe

En Suisse, la coopération entre les différents intervenants est souvent complexe.

Le trafic de migrants fait partie des infractions qui ne peuvent être découvertes que lors de contrôles par des autorités de poursuite pénale.

Selon les experts, il faudrait créer une compétence fédérale facultative en matière de poursuite pénale et procéder, comme l'Autriche, à l'audition ciblée des requérants d'asile afin de collecter des informations sur les passeurs.