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"Le monde a besoin d'un peu de Suisse pour aller un peu moins mal!"

Didier Burkhalter achève une année de double présidence. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Didier Burkhalter achève une année de double présidence. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
Dans une interview mardi à la RTS, Didier Burkhalter revient sur près de douze mois de très intenses activités diplomatiques à la tête de l'OSCE. Il met en avant une Suisse dynamique.

Invité du Journal du matin, mardi sur RTS La Première, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a dressé un bilan de son année à la présidence de la Confédération et surtout celle de l'Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE) qui lui a valu des louanges unanimes. Le ministre des Affaires étrangères vante une Suisse ouverte et dynamique malgré le vote du 9 février.

Au moment de prendre la tête de l'OSCE le 1er janvier dernier, Didier Burkhalter ne savait pas encore que l'Ukraine allait bouleverser l'année présidentielle de la Suisse, et donc la sienne. "Je ne m'attendais pas à tout cela" en début d'année, reconnaît le conseiller fédéral, "même s'il "y avait déjà un peu quelque chose dans l'air".

Le moment le plus délicat pour le président a été celui où l'OSCE avait des otages en Ukraine, dont un Suisse. "Mais il y a eu presque chaque jour, chaque nuit, des éléments compliqués, des discussions compliquées", précise-t-il.

L'art de rassembler les différences

Le travail de la Suisse, en tout cas, a été unanimement salué sur la scène internationale. Didier Burkhalter ne s'y attendait pas, mais il souligne l'intérêt qu'il porte à la sécurité internationale, aux discussions multilatérales, "c'est un art d'essayer de mettre ensemble toutes ces différences".

"En Suisse, la politique étrangère a toujours été vue quelque part comme l'école buissonnière par rapport à l'école sérieuse. Et tout à coup maintenant, on se rend compte que la Suisse elle-même existe aussi par cela, c'est même sa raison d'être".

Ouverture et contrôle de la migration pas contradictoires

Mais cette Suisse qui s'est mise en valeur en 2014 sur le plan international, s'est aussi illustrée par le vote du 9 février sur l'immigration de masse. Les votations du 9 février et du 30 novembre s'inscrivent un peu dans la même dynamique, estime le président de la Confédération.

"C'est l'expression de la Suisse (…) Elle dit qu'elle veut mieux maîtriser la migration et qu'en même temps elle veut rester ouverte et dynamique. C'est quelque chose qui, parfois, peut paraître comme contradictoire, mais qui est en fait un message très clair: on veut avoir un peu de capacité à maîtriser l'avenir et ne pas tout laisser être décidé ailleurs. Et en même temps, on veut rester dynamique, on veut rester leader, on veut rester numéro un de l'innovation. Donc on a besoin également de ces échanges avec l'étranger."

"Le monde a besoin d'un petit peu de Suisse pour aller un peu moins mal! Je l'ai ressenti dans les contacts avec les gens. Il y a une espèce d'osmose qui s'est faite entre la Suisse et sa politique étrangère", conclut-il.

 oang

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Rapport sur les relations Suisse-UE

Les Etats-membres de l’Union européenne doivent publier mardi leur rapport sur les relations Berne-Bruxelles, un document de référence pour les deux années à venir.

Ce qui se dégage de ce document, c’est une unité de doctrine entre les capitales des Etats-membres et Bruxelles.

Didier Burkhalter relativise cependant l'importance de ce document. "Ce n'est pas un verdict et un document de référence, c'est un rapport un peu technocratique qui vient tous les deux ans et qui devient un peu inintéressant, au point d'ailleurs que les ministres ne le lisent pas vraiment", a-t-il noté.